Bien vivre Alzheimer - Le livre d'éhtique pratique pour les aidants familiaux
Qui sommes-nous ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    Avant d'être co-auteurs, nous avons d'abord étaient des collègues de travail puisque nous nous sommes rencontrés au sein d’un Accueil de Jour pour personnes âgées à Marseille.

 

 

    C'est là-bas que se sont développés, il y a quelques années maintenant, les liens d'amitié forts que nous entretenons aujourd’hui à grands coups de repas joyeusement partagés, d’échanges de mails « Urgent ! » et de projets ambitieux concernant le développement d’autres projets déjà très ambitieux !

 

 

    Notre intérêt pour l’éthique, celui-là qui, aujourd’hui, nous a permis d’écrire ce livre, est d’abord né des questionnements que nous avions en tant que professionnels de la santé. Dans notre pratique, nous sommes en effet régulièrement confrontés à un inconfort particulier : il tient un peu au doute, un peu à la crainte, un peu à l’indignation, un peu à l’impossibilité d’être satisfait et apparaît finalement avec tous ces problèmes auxquels aucun manuel de médecine ou code de déontologie ne permet de répondre vraiment. Faisons-nous réellement bien ? N’y avait-il pas mieux, ou moins pire, à dire, à décider, à envisager ?

 

 

    Étrange de se dire que l’éthique (car c’est bien d’elle qu’il s’agit !) puisse apparaître d’abord dans cet inconfort : « L’éthique, c’est ce qui met mal à l’aise » a d’ailleurs dit Pierre Le Coz. Et c’est vrai : l’éthique se confond au malaise qui la porte tant qu’on ne sait pas la reconnaître dans ce sentiment. Mais dès lors qu’on voit que le problème auquel on est confronté n’est ni médical, ni déontologique, ni moral mais qu’il est éthique, alors celle-ci fournit les moyens d’y faire face : elle devient alors cette élégance, cette « esthétique du dedans » que Pierre Reverdy a décrite. En somme : l’éthique est à la fois le sentiment d’inconfort de ne pouvoir être sûr tout autant que le baume qui permet de vivre avec ce sentiment.

 

 

    Tout cela, toute cette réflexion, nous avons pu la développer grâce aux enseignements que nous avons tous trois suivis au sein de l’Espace Éthique Méditerranéen que loge l’hôpital de la Timone à Marseille.

 

 

    À l’issue de cette formation, nous avons poursuivi nos réflexions, et même nos débats. Les rencontres que nous faisons chaque jour avec les familles et les proches des personnes âgées qu’on accompagne, ont beaucoup alimenté ces discussions : ces aidants, comme on les appelle, témoignent sans cesse des difficultés de leur quotidien avec leur parent malade, et expriment également souvent ce même sentiment d’inconfort qui nous met mal à l’aise, nous aussi, dans notre rôle de soignants professionnels.

 

 

    Si l’éthique nous fournit des outils pour gérer cet inconfort, ne pourrait-elle pas venir en aide à ces aidants familiaux également ? Cette bien cette idée-là qui a motivé notre entreprise d’écriture. Ainsi, dans notre livre Bien vivre auprès d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer – Outils et réflexions éthiques à l’usage des familles et des soignants, nous avons voulu rendre disponibles les ressources éthiques qui nous servent quotidiennement.

 

 

    Aujourd’hui, nous continuons nos réflexions, nos débats. Si nous travaillons dans des établissements différents, nous nous retrouvons régulièrement autour d’un repas, d’un verre ou, plus professionnellement, à l’occasion de discussions et allocutions que nous animons ensemble auprès de groupes d’aidants familiaux ou d’équipes soignantes, auprès de qui, comme sur ce site, nous partageons notre vision éthique de l’accompagnement des personnes âgées fragiles.

 

 

 

Corine, Faustine & Benoît